Generali et « l’affaire GPA » …

Posté par fogenerali le 13 janvier 2012

GENERALI : « L’affaire GPA » …

 « L’affaire GPA empoisonne de nouveau Generali » c’est ainsi que l’Argus des assurances titre un article du 6 janvier 2011.

En effet la Cour de Cassation a cassé une décision de la Cour d’Appel de Rennes (*) qui avait estimé que le licenciement de salariés de Generali pour causes économiques était justifié. Et le journal rappelle que 222 salariés ont été licenciés en 2007 pour avoir refusé un avenant à leur contrat de travail modifiant leur mode de rémunération.

L’Argus oublie de signaler l’essentiel.
L’avenant au contrat de travail est le produit d’un accord signé par tous les syndicats sauf notre syndicat FO.
C’est pourtant ce que tous les journaux, à commencer par l’AFP, ont souligné. Il faut en effet rappeler que les syndicats CFDT, CGT, CFE-CGC et CFTC ont signé cet accord de baisse de rémunération qui est à l’origine des licenciements, qu’ils ont approuvé le « plan social » qui en a été la conséquence.

Rappelons que notre syndicat FO était le seul syndicat représentatif qui s’est opposé à la signature, que nous avons été les seuls à mobiliser contre ce plan de licenciements, que nous avons été stigmatisés par l’employeur et plusieurs responsables syndicaux pour avoir refusé le consensus contre les salariés. Rappelons également que les salariés licenciés ont été insultés, désignés comme refusant de soutenir l’entreprise par l’employeur mais aussi par des responsables syndicaux.

Les salariés qui ont contesté leur licenciement avec FO ont obtenu gain de cause devant les  Prud’hommes mais Generali a fait appel.
D’autres ont mené une action désespérée de grève de la faim qui a reçu le soutien de notre syndicat FO et qui a finalement abouti. D’autre ont également obtenu gain de cause mais ont été déboutés en appel. L’arrêt de la Cour de Cassation du 14 décembre 2011 est une bonne nouvelle pour tous les salariés licenciés qui voient leur chance d’être indemnisés, sans contestation possible, renforcée.

Cet arrêt a été remarqué (voir article du monde daté 14 décembre 2011) parce qu’il est symptomatique d’une question de portée générale : ce n’est pas parce qu’un patron, ou le gouvernement a réussi à réunir un important consensus avec des organisations syndicales qui agissent contre leur nature ou un « pacte social » comme on dit, qu’il aura convaincu les salariés, qu’il aura évité leur résistance avec notre syndicat FO voire leur colère.

Cet arrêt de la Cour de Cassation a été remarqué pour une autre raison. Le 13 décembre c’était « une journée d’action », un « temps fort » des confédérations CGT-FSU-CFDT-SUD et UNSA. Très confidentielle cette opération était au fond destinée à entériner une politique de réduction des dépenses publiques et de coupes budgétaires. En effet, ce même 13 décembre, François Chérèque, secrétaire confédéral de la CFDT, participait à un entretien du MEDEF sur la compétitivité des entreprises et y déclarait « La CFDT n’est pas hostile à la maîtrise des dépenses publiques et au contrôle des budgets des états ». Il était dans la même salle qu’un représentant du MEDEF qui se plaignait que les accords signés dans les entreprises puissent être contestés en justice par des salariés et réclamait des changements de la loi pour « sécuriser les accords ».

L’enjeu est considérable. Notre syndicat FO soutient la pratique contractuelle et soutient, de toutes ses forces, les salariés licenciés par Generali. Il n’y a aucune contradiction. Un accord collectif ne devrait jamais être inférieur aux droits antérieurs, il ne devrait jamais remettre en cause les contrats de travail. Notre syndicat FO défend un principe général du droit très important : le principe de faveur  qui fait que c’est toujours la disposition la plus favorable qui doit profiter aux salariés.

A ces entretiens du MEDEF sur la compétitivité, participait également la CFE-CGC qui aujourd’hui soutient, toujours au nom de la compétitivité des entreprises, la « TVA sociale ». Cela signifie que les entreprises continueront à être exonérées de cotisations, ce qui n’est rien d’autre qu’une baisse du salaire différé, et que la charge sera transférée sur les consommateurs c’est-à-dire majoritairement les salariés. Comment un syndicat peut-il approuver une telle chose ?

Un syndicat a pour rôle, pour seul rôle, de défendre les intérêts des salariés. C’est la conception de notre syndicat FO.
Il y a plusieurs syndicats qui ont des conceptions diverses et c’est nécessaire en démocratie. Mais dans la voie des « pactes sociaux » il ne peut y avoir que la division. La seule voie qui permette de réaliser l’unité à laquelle aspirent les salariés, c’est la défense de leurs intérêts sur des revendications précises.

C’est ce que propose notre syndicat FO : unité pour le rétablissement des droits collectifs, pour les augmentations générales de salaires, contre tout licenciement, pour le maintien des sites et le maintien en postes de tous les salariés.

Jean-Simon Bitter
Secrétaire de la section fédérale des Assurances
DSC Generali 

(*) Cliquez sur ce lien pour voir l’arrêt de la Cour de Cassation du 14 décembre 2011


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